L’avenir est dans le médicament

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L’avenir est dans le médicament

Initialement producteur de tisanes, Tilman s’affiche de plus en plus comme l’un des principaux laboratoires de médicaments de phytothérapie (ou « de produits phytothérapeutiques ») en Europe.

Confortablement installée dans le zoning industriel de Baillonville et employant une cinquantaine de personnes, Tilman n’a sans doute plus grand-chose à voir avec la petite officine de Bomal des années ’50. « Si!, s’exclame Jean-Noël Tilman, administrateur délégué, nous commercialisons toujours les « Tisanes Ardennaises« , enregistrées comme médicaments en 1965 et qui avaient été mises au point par mon père dans les années ’50. » Aujourd’hui, cependant, Tilman est l’un des laboratoires les plus modernes et les mieux équipés d’Europe pour les productions de phytothérapie. C’est en 1984 que Jean-Noël, pharmacien d’industrie de formation, reprend la direction des affaires, en perte de vitesse à l’époque. Sans pour autant abandonner les tisanes, il va clairement chercher à diversifier la production. Il va aussi améliorer la structure commerciale de la société et, partant, en modifier fondamentalement le visage, puisque Tilman est aujourd’hui un laboratoire pharmaceutique certifié « GMP » (Good Manufacturing Practices), dont les produits ne se trouvent qu’en officines. Et de fait, la société opère ces dernières années un virage à 180 degrés, 55% de sa production étant constitués de médicaments, le reste de tisanes et d’infusions. Une évolution qui devrait encore se renforcer dans les années à venir. « Aujourd’hui, nous avons 80 dossiers en cours d’examen au ministère de la Santé publique et 8 autres sont actuellement en développement dans notre laboratoire, explique Jean-Noël Tilman. Notre avenir se situe clairement dans le médicament! » Afin de répondre aux exigences des milieux pharmaceutiques, Tilman n’a pas hésité à investir massivement pour se conformer aux normes très strictes en vigueur dans ce secteur: zone blanche sous atmosphère pressurisée, laboratoire de contrôle chimique, bactériologique et de recherche, personnel scientifique, traçabilité, extracteurs de poussière ultra-puissants, etc.

La mise au point, le développement et la commercialisation d’un médicament sont dévoreurs de temps et d’argent : l’enregistrement d’un médicament nécessite pas moins de 60.000 euros d’investissement et s’étend sur 4 ans environ. Avec un chiffre d’affaires multiplié par deux et des flux multipliés par 3 en cinq ans, Tilman entend bien poursuivre son développement selon deux axes. « Pour maintenir notre croissance annuelle de 15%, nous allons certainement augmenter encore le nombre de médicaments de phytothérapie enregistrés et développer les exportations. » Face à une concurrence de plus en plus affirmée des laboratoires pharmaceutiques classiques, qui n’hésitent plus à investir dans la phytothérapie, Tilman cherche en effet à élargir son panel de clients étrangers. Il est vrai que le contexte actuel est porteur. Tant les campagnes contre l’usage abusif des antibiotiques que l’intérêt croissant pour le bio offrent de belles perspectives de développement à la société de Baillonville. Qui sait, déjà, qu’elle devra très rapidement agrandir sa superficie et engager du personnel supplémentaire…

Frédéric Moser, journaliste
pour Trends – Octobre 2003

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