Si c’était à refaire : Jean-Noël Tilman administrateur-délégué du laboratoire Tilman

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Si c’était à refaire : Jean-Noël Tilman administrateur-délégué du laboratoire Tilman

Pharmacien de formation, Jean-Noël Tilman reprend en 1984 le laboratoire fondé par son père en 1956 à l’arrière de son officine, fort du succès de la « Tisane du vieil Ardennais » qu’il avait élaborée en 1947. Spécialisée dans l’élaboration et la fabrication de produits pharmaceutiques à base de plantes médicinales (phytothérapie), l’entreprise implantée dans la région de Durbuy emploie aujourd’hui quelque 90 collaborateurs pour un chiffre d’affaires de l’ordre de 10 millions d’euros.

Mon meilleur souvenir Il revient régulièrement et de manière répétitive, en portant sur ces personnes qui ont eu confiance en ma capacité à développer cette entreprise à une époque où j’aurais pu moi-même être amené à en douter, par manque d’expérience et donc de confiance. Or, la confiance en soi, en début de carrière, est un facteur de réussite très important.

Mon moins bon souvenir Il s’agit de mon premier… contrôle fiscal. Je n’étais pas bien préparé, ma connaissance de la comptabilité d’entreprise n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui et, malheureusement, je fus confronté à un contrôleur suspicieux, voire accusateur, qui n’était pas loin de me considérer comme un malfaiteur. J’étais vraiment tombé sur la mauvaise personne, qui se plaisait à profiter de ma faiblesse pour me mettre mal à l’aise. Cela ne s’est heureusement pas reproduit, les contrôles ultérieurs ayant été menés par des personnes plus respectueuses, dans un contexte totalement différent…

Ma rencontre décisive Mon épouse, dont je place la rencontre sur un plan professionnel à double titre. D’abord, parce que je l’ai connue au sein de mon entreprise, alors qu’elle y était intérimaire. Ensuite, parce que nous y travaillons désormais ensemble, ce qui est un atout considérable car je bénéficie, au sein de la cellule familiale, d’un partenaire qui me comprend, qui me soutient, qui s’investit pleinement dans la vie de l’entreprise… et qui ne me reproche pas, dès lors, d’y consacrer trop de temps !

Mon choix décisif Reprendre le laboratoire créé par mon père, plutôt que son officine. Mon père était un touche-à-tout, qui en sus de son activité de pharmacien avait créé ce laboratoire mais aussi un commerce de vin, un labo de photo, une droguerie, entre autres. Mais mon avenir, c’était dans sa pharmacie qu’il le voyait alors que moi, c’était dans ce laboratoire. Pourquoi ? Parce que le potentiel de développement était beaucoup plus grand, pour ainsi dire sans limite. Les effectifs sont en effet passés de 5 à 90 personnes en une vingtaine d’années et le potentiel est encore plus grand aujourd’hui que ce que j’entrevoyais à l’époque. Je ne regrette donc aucunement ce choix malgré les difficultés rencontrées, notamment lorsqu’il fallut financer notre nouvelle usine en 1997 : les banques, à l’époque, ne se bousculaient pas !

Mon tuyau GRH Il tient en un mot : la confiance. Je la pratique au quotidien vis-à-vis de mes collaborateurs et je constate que cela fonctionne bien. Le climat de travail est agréable et, surtout, les gens veulent se montrer dignes de cette confiance. C’est donc un véritable principe que j’ai veillé à institutionnaliser dans l’entreprise, et je suis persuadé qu’il perdurera en dépit de la croissance que nous allons continuer à connaître dans les prochaines années.

Benoît July, journaliste
pour Le Soir – 06/06/2009

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